L'actualité de la crise : TOURNANT EUROPÉEN, par François Leclerc

Billet invité.

Devant la perspective, les jours qui viennent, d’un tir groupé d’émissions obligataires – grecque, portugaise, espagnole, puis italienne – la crise européenne a été brutalement ravivée et va à nouveau mettre des gouvernements européens mal préparés dans l’obligation d’improviser.

Le déferlement de démentis apportés à l’information publiée par Der Spiegel, selon laquelle le Portugal allait demander de l’aide, n’est pas spécialement convaincant, apparaissant comme une répétition des deux précédents épisodes grecs et irlandais. Pis, le Portugal tombé, l’Espagne serait alors le prochain sur la liste. Imposant alors de revoir sans plus de cérémonie le dispositif provisoire de sauvetage actuel, qui ne pourrait y faire face. C’est pourquoi la BCE a repris ses acquisitions d’obligations, à une plus large échelle semble-t-il, afin que le Portugal puisse malgré tout passer l’échéance de cette semaine.

Une autre inconnue prend de plus en plus corps outre-Atlantique, à la suite des alarmes successivement lancées par Alan Greespan et John Lipsky, le numéro 2 du FMI, afin que les Etats-Unis commencent sans plus tarder à réduire leur déficit budgétaire. Les taux obligataires américains, qui restent bas en dépit de leurs progressions récentes, vont-ils longtemps pouvoir continuer à y rester ? La crise obligataire pourrait-elle gagner les Etats-Unis ?

Dans un contexte déjà très lourd, de prochaines coupes claires dans le budget fédéral ne contribueront pas à alléger la crise sociale. Comme rappelé dans La fausse baisse du chômage américain, 43 millions d’américains se nourrissent grâce aux food stamps (tickets d’alimentation), soit 14% de la population totale. La fréquentation des soupes populaires aurait augmenté en 2010 de 25% et plus de 600.000 personnes chercheraient chaque nuit un abri.

Ces rebondissements prévisibles de la crise obligataire ne doivent pas pour autant amener à négliger les établissements bancaires, également à la recherche de financements dans les meilleurs conditions.

On apprend en effet que la mégabanque britannique Barclays envisagerait de créer une bad bank, afin d’y parquer ses actifs douteux. Poursuivant deux objectifs : se préparer à répondre aux contraintes réglementaires de Bâle III, afin de ne avoir à prendre en compte ces actifs dans le calcul de son ratio, et dégager une meilleure rentabilité pour mieux attirer les investisseurs et augmenter ses fonds propres.

A Wall Street, 19 mégabanques pressent la Fed pour les mêmes raisons, afin qu’elle leur fasse passer de nouveaux stress tests, suite aux précédents de mai 2009, et leur permettre ensuite de redistribuer des dividendes aux actionnaires. Leurs résultats, en mars prochain, ne seront pas rendus publics mais pourraient permettre aux mégabanques de récompenser les investisseurs impatients qui y ont injecté des milliards de dollars.

La Fed vérifiera leur capacité de résistance à deux scénarios difficiles que les banques pourraient rencontrer – rendus publics dans leurs seules très grandes lignes – ainsi que l’adéquation du niveau de leurs fonds propres avec Bâle III, en tenant compte de la possibilité toujours ouverte que les mégabanques aient l’obligation d’aller au-delà. Tout ceci sans aucune transparence, mais avec pour effet recherché de permettre aux banques de plus facilement attirer de nouveaux investisseurs.

Les banques européennes, qui sont placées devant le même problème, craignent par contre de ne pas avoir la tâche facilitée par le projet de la Commission européenne qui vient d’être rendu public et pourrait être adopté en juin prochain. Selon les termes de celui-ci, les régulateurs pourraient mettre à contribution les détenteurs de dette senior, en leur imposant une décote, en cas de gros pépin survenant à une banque dont ils détiendraient de la dette.

Cette disposition n’étant applicable que pour les obligations émises postérieurement à 2013, on s’attend à un rush des banques en vue d’émettre le maximum de titres d’ici là. Ceux-ci ne risqueront donc pas de connaître une telle infamie, permettant d’espérer que leur taux ne grimperont pas. Selon Dealogic, un fournisseur d’informations financières, les banques européennes devraient aller chercher sur le marché, pour se refinancer, un montant estimé à 600 milliards d’euros, rien qu’en 2011.

Ce lundi soir, les rumeurs de marché faisaient chuter les bourses européennes, entraînées par les valeurs financières. Les problèmes des uns rejaillissant comme à l’accoutumé sur ceux des autres, la crise obligataire portugaise sur les banques, toujours susceptibles d’en faire les frais aux yeux des marchés.

Quant au marché obligataire, il a continué à se tendre en dépit d’achats estimés massifs d’obligations portugaises par la BCE. Avec comme caractéristique inquiétante que ce n’est pas seulement la dette portugaise qui est atteinte, mais en même temps celle de l’Espagne, de la Belgique et de l’Italie, qui subissent un sort identique.

En raison de cette accélération, la crise européenne est à un grand tournant.

114 réponses sur “L'actualité de la crise : TOURNANT EUROPÉEN, par François Leclerc”

  1. Monsieur Leclerc
    Une enorme question,qui me parait evidente,mais qui visiblement est tabou dans les media :
    Quid des assurances vie en Euro,chargees jusqu’a la g….e de dettes Greques,Irlandaise,Espagnoles etc etc etc,en cas de defaut de paiement d’un ou de plusieurs de ces pays,?

    1. « Assurance vie », mais aussi tout type de placement « pépére » de la population. Toute l’épargne mondiale se fond dans un tout, Le capital, et va fébrilement tenter de fructifier -ou pas- sur les marchés.

      Les plans « assurance vie », mais aussi les plans d’épargne type écureuil, les PEL etc sont « chargés jusqu’à la g…e » de dettes irrecouvrables, comme la dette grecque, irlandaise, espagnol … mais aussi américaine et française.

      Au bout du processus, c’est la confiscation de cette épargne, un peu comme cela est survenue en Argentine ou en Russie, pour des dizaines de millions de « pôves gens ».

      Dès maintenant, s’il y avait une ruée sur les guichets des banques, à la Cantona, les gouvernements réagiraient en ordonnant la fermeture des banques et en limitant les sorties d’argent , sur les comptes courants, à un stricte nécéssaire.

      Pendant ces quelques semaines de gel, ils feraient voter une réforme monétaire dévalorisant la valeur de l’ancienne monnaie, ou ils feraient fonctionner la planche à billet à un niveau tel, qu’en moins de temps qu’il le faut pour l’écrire, les prix des produits et des services s’envoleraient.

      Ensuite ils rouvriraient les guichets des banques, et laisseraient chacun aller récupérer son gros « trois francs six sous », tout juste suffisant pour aller s’acheter un paquet de clop.

      Les responsables de cette arnaque à grande échelle, auront eu le temps eux, de changer leur mauvaise monnaie en bonnes devises (s’il en reste une) et en or , et ils viendront encore nous faire la morale à la télévision.

      Mais la situation mondiale n’est pas pré- révolutionnaire !

      Comme je vous le dit, je le pense camarades, dépêchez-vous de sortir votre argent des mains des banksters, et thésaurisez.

      « L’or est le nerf de la guerre » (Napoléon)

    2. Elles s’en prennent plein la g….e, si elles sont chargées d’obligations en euro des pays concernés, ce qui peut être le cas, si vous ne savez pas (ce qui est la plupart du temps le cas) de quel pays sont les obligations (on vous dit souvent ‘obligations en euro’ mais rarement le pays sinon jamais).
      Ce qui fait que si un pays entre en voie de restructuration de sa dette publique, il restructurera ses obligations mais encore faut-il savoir lesquelles (seniors ou non par exemple, quelle maturité, etc.), donc, par contre-partie, les obligations détenues en assurance-vie (mais aussi en OPCVM obligataires, que l’on présente comme ‘sûres’).
      Ce n’est pas automatique mais c’est un risque.
      Surtout si votre assurance-vie contient des obligations des pays concernés.
      Mais si vous posez la question à qui de droit, vous répondra-t-on ?

      Où l’on redécouvre que même les placements financiers présentés comme ‘sûrs’ deviennent potentiellement contaminés par le risque …
      Les épargnants vont devoir se réveiller.
      Et vite, pour exiger une réforme en profondeur de tout ce m…..r.

    3. Je précise qu’il vaudrait mieux éviter que les médias en parle, sans quoi, les assurance et les banques vont devoir faire face à des retraits rapides et massifs de liquidités, ce qui reviendrait à fragiliser encore plus des banques et des assurances qui ‘ne peuvent mais …

      Mais j’arrête là, sinon, la ‘confiance des épargnants’ risque d’être mise à rude épreuve.

    4. Eninel…
      « Comme je vous le dit, je le pense camarades, dépêchez-vous de sortir votre argent des mains des banksters, et thésaurisez. »

      Je pense que tu n’as pas bien compris.
      On ne peut pas sauver une moitié de système. Si tout s’écroule, tout ton or ou tes billets ne te servirons à rien.
      (manger de l’or est nocif. Une reine égyptienne en est morte.)(mais bon : tu fais comme tu le sens aussi.. 😉 )

    5. Je suis assez favorable de temps en temps à la pédagogie de la petite claque cinglante. J’espère que les « petits » épargnant y réfléchirons à deux fois ensuite avant de vouloir faire les rentiers (bien entendu sur le moment, ils ne vont pas réfléchir du tout, c’est bien le problème…)

    6. Assurance? c’est donc qu’il y a couverture de risque, soit le capital ou les intérêts ou les deux à la fois. Celà doit être explicitement noté dans le contrat;

      L’arnaque est au départ, la défiscalisation offerte sur ces contrats, aux bénéfices du souscriteur mais surtout de l’émetteur.

      Moralité, en souscrivant seul l’état perd et comme l’état pour les petits citoyens et redistributeur seul les gros sont gagnants, circulez il n’y a plus rien à voir, que des avoirs irrécupérables.

      Faillite du système bancaire et assuran-ciel, nationalisation pour le franc symbolique, puis comité de réattribuation des avoirs qui proviennent du  »travail (plafonnés) », les sommes financiarisées sont perdues.

      Je suis volontaire pour faire parti du comité bénévolement.

    7. un changement de mentalite doit s’operer tot ou tard dans notre societe: demander un taux d’interet c’est accepter un risque !

    8. @ yvan

      Si tout s’écroule, tout ton or ou tes billets ne te servirons à rien.

      Pas terrible tout ça Yvan, vraiment pas terrible comme raisonnement.

      Mais bon, cela prouve bien qu’ils ont réussis à nous nettoyer le cerveau, et que cette ignorance influe sur les marchés, l’ensemble des marchés.

      Attendons que tout s’écroule, et on reparle de tout ça, lorsque ce sera l’or !

    9. et, votre or, où le mettez-vous ? : en morceaux, dans votre sucrier ? sous votre lit, dans votre armoire à pharmacie ? dans le produit à vaisselle ? dans le pot de farine ? ou bien, vous vous faites placer sous la peau, façon boitier de pace maker ?

      je dis ça, mais, c’est par jalousie : j’ai même pas une dent en or !

    10. @ M

      Mais moi non plus je n’en ai pas, et je pense que je n’en aurait jamais les moyens.

      N’empêche ! Ceux, les particuliers, les organisations, les Etats qui ont l’or, ce sont eux qui sortiront vainqueur du jeu de massacre en cours.

    11. Eninel…

      Mon raisonnement n’est tellement pas terrible que Roosevelt avait fixé le cours de l’or à 35 dollars l’once et avait interdit la possession d’or aux particuliers.
      En gros, il avait un raisonnement encore pire que le mien.

      Mais pensait à son pays. Et si la guerre n’avait pas interrompu sa politique de gauche, les économistes sont pour une fois d’accord (parfois contraint) de reconnaître qu’il aurait été intéressant de voir les vrais résultats de la manoeuvre.

      Alors avant de me dire que je suis « intoxiqué » par la propagande, dis-toi bien que je veux surtout que la concentration de richesse aille bien jusqu’à son terme et que les peuples se lèvent un bon coup pour tout nationaliser.
      Une bonne remise à plat ne fait jamais de mal.
      Après, seulement, on discutera pour savoir ce qu’on remet réellement en route au niveau économique.

      Et, entre nous, ça sortira pas du net, c’est aussi une politique de financier : on te tue d’abord et on discute après.

  2. Les marchés ont trouvé la faille de l’Euro et ne lâcheront plus les proies tant qu’il n’y aura pas de réaction décisive type prêt européen. La faille étant que les prêts accordés aux pays en difficulté ne règlent le problème que temporairement, et l’aggravent à long terme. Il suffit de faire monter la sauce, d’exiger des taux d’intérêt de + en + élevés, et d’attendre.
    Je suppose que le petit jeu consistant à parier via CDS contre la solvabilité d’un pays pour faire monter les taux des obligations, qu’on achètera largement, est rentable puisque la victime ne peut pas se défendre du fait de l’absence d’alternative au marché.

    1. Au sujet des financement de la dette des etas j’ai une question d’une grande naiveté mais s’est souvent les meilleures alors je me lance…..
      Pourquoi grand dieu les etats emprunte sur les marchés at non ala banque centrale a un taux nettement moins elevé?????
      Pourquoi les etats se sente obligé de passer par la case Bankster?????????
      Soyons fou pourquoi les etats empruntent avec un interet alors qu’elle pourait juste faire fonctionner la planche a billet??????
      Pourquoi les banques centrales (pouvoir regalien si il en est) sont elles des organismes privés????

    2. LeBen
      C’est la constitution européenne (me semble-t-il), c’est sacré.
      C’était ça un des enjeux quand on nous a demandé, pour rire, notre avis.

    3. @ LeBen
      Bonnes questions

      « Pourquoi les banques centrales (pouvoir regalien si il en est) sont elles des organismes privés???? »

      Les BC sont publiques et non privées, mais indépendantes. Enfin en Belgique, c’est + compliqué (on est champions pour le coup 😉 ) : les actionnaires de la Banque Nationale de Belgique sont 50% publique, 50% privé, mais l’état décide seul de la répartition des benefs.

      Autre question.
      Mais au fond, quelle justification donnent les marchés aux intérêts astronomiques qu’ils réclament pour la Grèce, l’Irlande… ?
      « C’est pour couvrir le risque, mon bon monsieur »
      Ah bon, un risque ? Mais quel risque ?
      Faudrait savoir : soit il y a effectivement un risque et alors ce risque doit pouvoir se réaliser (statistiquement), soit il n’y a aucun risque et alors les intérêts exigés pour couvrir un risque inexistant ne sont que du racket.
      Et si on prenait le marché au mot ? A savoir qu’il subisse réellement le risque qu’il prétend couvrir. Par exemple que la Grèce ne paie effectivement que 1% d’intérêt (taux auquel les banques commerciales empruntent à la BCE) au lieu des 11,7 % que le marché exige à ce jour de la Grèce pour un emprunt de 10 ans.

    4. @LeBen
      Pourquoi grand dieu les etats emprunte sur les marchés at non ala banque centrale a un taux nettement moins elevé?????

      Il n’y a que la zone euro qui doit se financer sur les marches, aucun autre États souverain dans sa monnaie ne le fait.
      Cela vient du pacte de stabilité (pas plus de 3% de déficit/60% de dette). L’État émet la monnaie en faisant du déficit budgétaire.
      Le Trésor émet les obligations pour chaque unité monétaire émise correspondant au déficit budgétaire et la Banque Centrale « prête » (les réserves créées par le déficit budgétaire).
      En effet les gouvernements n’emprunte pas. Sauf dans un système de change fixe comme l’euro ou la création monétaire est limitée a 3% de PIB.
      Au delà des limites du pacte, les États doivent passer par les marchés et les banques qui sont les « primary dealers ».

      Pourquoi les etats se sente obligé de passer par la case Bankster?????????

      Parce que vos politiciens vous ont vendu et vous n’avez rien vu.

      Soyons fou pourquoi les etats empruntent avec un interet alors qu’elle pourait juste faire fonctionner la planche a billet??????
      L’émission d’obligation pour chaque unité monétaire émise est une relique du système monétaire étalon-or et une forme d’état providence pour les détenteurs d’obligations (et ça peut être vous, si vous avez une assurance vie par ex.).

      Pourquoi les banques centrales (pouvoir regalien si il en est) sont elles des organismes privés????

      Les banques centrales ne sont pas des organismes prives, ce sont des institutions du gouvernement. Mr Trichet est un fonctionnaire.
      Le mythe de l’indépendance supposée de la banque centrale moderne n’est qu’un écran de fumée pour protéger les décideurs politiques qui choisissent d’opérer la politique monétaire au profit des banques.

  3. Rien à voir avec le sujet fort intéressant, mais je profite de votre article pour vous remercier de votre expression remarquable qui ne semble jamais s’essouffler et qui complète étonnamment le travail de Paul Jorion.
    Les défenses immunitaires des populations semblent se renforcer par le Net et des ramifications prolifèrent. Notre curiosité serait-elle une planche de salut ?
    Une belle journée à tous.

    JMC

  4. Ce qui est affreux (ou hilarant), c’est que tout porte à croire que les ratings et les taux sur les pays européens sont manipulés depuis les US afin de détourner l’attention. Le vrai problème de fond reste la dette américaine et le système politico financier, donc social ricain, au bord du gouffre.

    1. les zuesses – banksters – ont lancé la guerre économique sur l’Europe …
      En cas de guerre, on retire les ambassadeurs, non ?
      Pourquoi pas, pendant une guerre économique ??

      et, on regroupe les pays attaqués; on ne cherche pas à les enfoncer …on ne se regroupe pas en G vain, avec l’ennemi …
      On fait ce qu’il faut au niveau des pays « attaqués » : en l’occurence, faire barrage aux phynances attaquantes, par tous les moyens …

      De là à penser qu’il y a complicités malsaines …

    1. « 3. Les opérations d’open market
      Par ces opérations dites repo ou reverse repo, la BCE échange de la monnaie contre des titres financiers (titres de créances négociables, obligations souveraines, actions des grandes sociétés) sur le marché interbancaire. En contrepartie de la prise en pension, la BCE fixe une clause de rachat des titres à une échéance donnée et à un prix déterminé. Ces opérations permettent à la BCE de régler la liquidité sur le marché monétaire : par la prise en pension, la BCE réduit la masse des liquidités. »
      http://www.unilim.fr/prospeur/fr/prospeur/ressources/europe/reperes/bce.htm

      Or, si on regarde l’activité de la BCE pour les statistiques monétaires, on constate qu’en terme de ‘repos’ on a +49,6 milliards

    2. Pas eu le temps de finir …
      En novembre donc, les titres pris en pension à la BCE ont brutalement augmenté.
      C’est bizarre : juste pendant la ‘crise irlandaise’ …
      Idem en septembre.
      Par contre, en octobre, on voit bien que la BCE ‘a décaissé’ ses repos, fortement. Le temps sans doute que la crise passe sur l’Irlande.

      Et je pense que lors du prochain bulletin, on verra par ces opérations de repos combien la BCE a pris ‘en pension’ ces obligations …

    1. Ca changera quoi au chomage et à l’inutilité du travail ? Et si les prix augmentent d’autant ça servira à quoi ? Et si on augmente les salaires on consommera pas plus ? Ce ne serait pas un problème, étant donnée la quantité de ressources disponibles….? Si on augmente les salaires, on autorise plus d’argent à se déverser dans l’économie réelle. De 2 millions placés en épargne, on passe à 2 millions dépensés en jambons beurre supplémentaires. L’effet premier sera une augmentation pure et simple de la pression monétaire sur les matières premières et la nourriture, donc une inflation.
      Si on arrive pas à consommer plus, on sera encore plus frustrés de ne pouvoir rien faire de son argent. Si on me donne milles euros de plus pour acheter des abats à la place d’un beaf steak, je vois pas l’intérêt.

      Et si on augmente les salaires, augmentera-t-on également la masse monétaire ? Si oui, ça ne servirait absolument à rien dans le rééquilibrage des « richesses », qu’on augmente le niveau d’eau ne change pas la hauteur du fond.

      Si on augmente les salaires, on diminue proportionnellement la valeur de l’épargne, et c’est encore les gens qui essayent de faire des projets, de planifier leur vie, d’être heureux sur le long terme qui s’en prendront plein la tête.

      Quand on sait par ailleurs que les épargnes principales et officiels du type retraite, santé, etc sont pour la plupart et en grande partie rachetées, notamment par des systèmes de Shadow banking… On peut déjà faire des suppositions sur la forme finale du système : séparation de l’épargne (qui devient de « politique privée « et gérée entièrement par les banques), de la monnaie du peuple, émise en trop grande quantité pour être thésaurisée, et distribuée aux classes qui consomment le plus, justifiant une économie expansionniste et non respectueuse de la richesse véritable.

      C’est une ineptie totale comme ça en a l’air cette proposition ou je saisis pas bien ? Quand on dit pour valider l’idée que « 2000 économistes ont signé », de toute façon, ça sent déjà pas bon…

  5. Mardi 11 janvier 2011 :

    Le ministre japonais des Finances, Yoshihiko Noda, a annoncé mardi que son gouvernement prévoyait d’acheter des obligations du Fonds européen de stabilité financière (EFSF) afin d’aider à stabiliser la zone euro, ont rapporté des médias.

    (Source : dépêche AFP)

    – Le Japon est hyperendetté.
    – Le Japon consacre 60 % de ses recettes fiscales à payer les intérêts de sa dette (dette publique du Japon : 200 % du PIB).
    – Le Japon va utiliser ses réserves en euros pour essayer de sauver les cinq Etats européens surendettés.
    – Le Japon hyperendetté va-t-il réussir à sauver les cinq Etats européens surendettés ?
    – Vous le saurez dans le prochain épisode.
    – Le suspens est à son comble.

    1. L’aveugle sauvé par le paralytique …

      On croirait à une fable de La Fontaine mais ce n’est que la réalité européenne.

    2. @BA
      Le Japon imprime des yens pour acheter des actif financiers en euro (obligations) et faire ainsi baisser le yen et faciliter ses exports vers la zone euro.
      La Chine fait de même (pour le yuan).
      La dette du Japon est en yen et donc parfaitement sure.
      La Chine et le Japon ne sont pas assez gros et non aucun intérêt a être les préteurs en dernier ressort d’une union monétaire dysfonctionnelle.

    1. @Yvan…question de génération…ce courant mérite d’être écouté. Il y a une sélection draconienne à opérer mais des bijoux existent…et je ne parle pas des plus connus, au contraire.

      Exemple parmi d’autres , je ne dis pas que vous allez aimer mais aller voir le clip « la fin de leur monde ». C’est une illustration de l’aspect revendicatif de ce genre musical, perdu depuis bien longtemps dans les autres « genres » musicaux.

  6. Mardi 11 janvier 2011 :

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,901 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,621 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,002 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 8,936 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,295 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

  7. Un point obscur (pour moi) :Qu’est-ce au juste, une « Bad Bank »?
    Quel but, avec quels moyens?
    S’il suffisait de mettre sur pied une « Bad Bank » pour être tiré d’affaire, cela se saurait, non?
    Parfois, je me dis qu’avec ce terme, on a du pléonasme dans l’air…

  8. Ce lundi soir, les rumeurs de marché faisaient chuter les bourses européennes

    vous savez, la bourse, elle va, elle vient, c’est un yoyo impertinent mais téméraire, elle peut bien remonter aujourd’hui, elle n’est pas un baromètre fiable, cessez de l’agiter comme un sémaphore, elle finit toujours par vous faire mentir…

  9. @ eninel
    il ne faut pas dire le mot OR
    c’est un gros mot.
    et puis c’ est révolutionnaire.
    on a déjà eu cantona
    ps . bruit du net
    l’iran ne veut plus de papier
    l’inde payerais ses achats de pétrole
    à l’ iran en or
    chut….!

  10. Comme je le disais récemment dans un précédent billet: « tant que l’on n’aura pas remis à l’endroit, ce qui a été mis sciemment à l’envers dans l’intérêt d’une minorité cupide », les ravages de ce capitalisme financier continueront à s’abattre sur les peuples.
    Tant que la Démocratie politique n’aura pas été restaurée, nous ne pourront qu’assister impuissants au plus grand hold-up de l’histoire.
    A ce sujet je conseille la lecture « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » de Hervé Kempf au Seuil.
    Je n’avais pas lu le livre avant mon précédent billet, mais il développe en détail certains points que j’ai résumé en quelques lignes.

    1. Viens de ressortir aussi (réédition de poche Folio): Après la démocratie, d’Emmanuel Todd.
      Je l’ai entendu hier soir sur France Inter entre 18h et 19h. De centriste il devient révolutionnaire, du moins dans le discours (si on fait abstraction de son phrasé un peu pédant). Le pauvre Phillipe Colin en est resté bouche bée (il devait se demander à toute vitesse comment le faire taire, avec la trouille de se prendre une avoinée par son patron)

    2. Il y a les centristes et, ou socio-démocrates « mous du genou » …et puis des personnes comme Emmanuel Todd, qui étant multidisciplinaires, ont une pensée plus libre…et l’expriment avec vigueur.
      Il a eu souvent une longueur d’avance ( fin de l’URSS; fin de l’empire américain) …son livre « après la démocratie » est intéressant, car plonge dans les temps longs de l’histoire, et la structuration trés différente des pays …qui ne saurait être effacée d’un revers de main …
      Que l’on soit d’accord ou non avec ses propositions importe peu …
      Il n’est pas à exclure des discussions .
      Et puis, il est toujours capable d' »indignation » : c’est bon signe. Et, ça sonne juste.

  11. Je pense que ça va permettre de continuer la discussion avec Edith à propos des « aides » faites à l’Euro :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110111trib000590779/le-japon-comme-la-chine-va-acheter-de-la-dette-europeenne.html
    « Le Japon envisage d’acheter environ 20% des obligations qui doivent être émises conjointement ce mois-ci dans la zone euro dans le cadre du plan de sauvetage de l’Irlande, en puisant dans ses réserves de changes, a déclaré Yoshihiko Noda lors d’une conférence de presse. »

    Et, au passage, ajouter de l’eau au moulin de Monsieur Leclerc.

    1. Edith.
      Donc, comme le Japon est dirigé, là, franchement par les US, il semble que la zone Euro doive être sauvée à tout prix.
      Désolé, BA 😉

    2. vu l’endettement du japon et des US, croyez vous réellement qu’ils peuvent sauver qui que ce soit, y compris eux même ?
      Quand on se noie, on est rarement sauvé par une main ferme qui vous pousse par le dessous….

    3. Step.
      Je ne crois pas, je constate.
      (d’ailleurs, me qualifier de croyant est une quasi-injure pour ceux qui me connaissent 😉 )

      Il y a une sorte de vérité qui semble se dégager des manoeuvres de pays tels que les US ou le Japon ou l’Allemagne.
      Les US sont hyper-endettés, font tourner la planche à billets au maximum et ne doivent leur survie qu’à des agences de notation corrompues et des pays vassaux qui ont adopté leur système.
      Le Japon, aussi endetté car drogué à l’argent de la même façon, suit la même politique du « grand-frère ».
      L’Allemagne, ne peut pas faire s’écrouler l’Euro ni la Zone Euro. Son principal client. Malgré tout.
      Là, la Chine et le Japon ont des raisons différentes de vouloir « sauver Willy ».
      Ils profitent donc de l’impossibilité politique de l’Allemagne de devoir s’endetter pour les autres.

      Et la solution FMI partielle pour la Grèce n’a pas eu l’air de plaire au « marché ». Je dirais même qu’elle ne plaît à personne. Car elle correspond à aller chez « ma tante ».

      Il ne faut pas oublier non plus que ça va arranger le Japon pour lui faire descendre sa monnaie, car elle montait dangereusement.

      Donc, en gros, ça arrange tout le monde. Pour l’instant 😉

    4. aller chez « ma tante »

      FMI = * »aller chez ma tante » : excellent !

      * argot du XIX ° siècle = Mont de piété …laisser ses bijoux, objets divers, y compris de première nécessité, en gage, contre menue monnaie …en espérant les récupérer un jour, ce qui est trés aléatoire …

      Evidemment sur le cv, ça fait désordre : dernier poste : Président « chez ma tante » …

      Oh pardon ….

  12. pendant ce temps, les sociopathes de la City en sont à expliquer que cette année ils comptent bien se gaver de bonus, car l’année dernière personne ne les a remercié de ne pas en avoir touché (même si pour compenser ils ont augmenté leur salaire)
    Je me demande avec angoisse jusqu’à quand ce carrousel va continuer.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/8251380/Bankers-will-take-bonuses-because-they-werent-praised-last-year-says-Lord-Jones.html

    1. Effectivement on pourra toujours appeler « Euro » la monnaie qui émergera à l’autre bout de la crise

  13. Je propose un hors sujet concernant les otages sacrifés au Niger, je sais que c’est en dehors des thèmes du blog, mais c’est révoltant :

    La doctrine officielle, celle qui court sur les ondes et que je viens de réentendre dans le journal de FR C de 12h 30 consiste maintenant à ne plus mettre la vie des otages au centre des priorités au cas d’enlèvement, dans cette région !

    N’est ce pas un retour de la barbarie pure et simple ? N’avons nous pas pour principe de mettre la vie humaine au dessus de toutes les autres valeurs, officiellement au moins ? Si maintenant on se met à sacrifier les gens pour la bonne cause, sans sourcilier ou presque, n’est ce pas le retour vers la barbarie absolue des régimes nazis ?

    Je trouve ce discours absolument SCANDALEUX, inimaginable et honteux, odieux, c’est inqualifiable !

    Nos officiels n’expriment même pas des regrets, ils « assument » !

    1. les prisoniers sont interrogés?
      par qui comment ?
      vas t on nous dire que la la fin justifie les moyens
      le vie des otages n as pas de prix alors pourquoi pour la deuxieme fois intervenons nous en pays étranger pour resultat la mort du ou des otages
      secret d états ????

    2. Vous savez très bien Litszfr que ce hors piste sent le fagot.
      Rien moins que le choc des civilisations…

    3. Il y a un film consensuel à ce sujet;Des hommes et des Dieux…
      Nous Occidentaux ,on en a, et sommes près à les sacrifier.C’est ce que j’ai retenu du film et je ne trouve pas cela, si pacifiant.

    4. Oui, étonnant ce bel unanimisme derrière l’armée française et les décisions de l’Élysée… Mais c’est du grand classique en même temps, rappelons nous Clemenceau en 17 et avant… On commence à faire résonner les tambours.
      On peut se demander par contre quelles auraient été les réactions médiatiques si Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier avaient été abattus dans les mêmes circonstances.
      Il est vrai aussi qu’il fut un temps où l’on ne se privait pas d’aller jusqu’à faire retarder une libération d’otage ou échouer une négo pour que l’issue heureuse soit électoralement mieux située (mai 88 par exemple, 4 mai, libération de Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann, otages français enlevés au Liban, 5 mai, libération des 23 gendarmes en otage à Ouvéa… ), même si la mort d’un otage pouvait être la conséquence collatérale de ces très basses manœuvres (Michel Seurat).

    5. Même le Parti Communiste se trompe de cible lorsqu’il se contente de critiquer notre « stratégie » dans le Maghreb. Il n’y a pas une seule personnalité politique actuellement pour prendre conscience du drame, et que rien ne peut être mis en balance par rapport à celui-ci, et d’exercer une critique non pas stratégique mais morale, vis à vis de cette action !

      Bizarre car tout à l’heure chez Mermet, lorsqu’on à fait le portrait de la Tunisie et de son président, à part la brutalité du régime, le reste me faisait fortement penser à la France : démantèlement de l’école, corruption, petite clique qui accapare tout, etc. Et de même nous n’avons plus aucun principes. Apparemment maintenant on trouve normal de sacrifier des vies, pour une raison d’Etat : éviter de nouvelles prises d’otages, envoyer un signal fort, etc. Or aucune raison n’est acceptable face à la mort de ces jeunes gens !

      Mais « j’assume », hein… cela ne coute rien d’assumer.

      Et concernant la Tunisie, cela mérite un fil entier. Avec quels régimes nous nous compromettons ! scandaleux !

      Evidemment si la Tunisie tombe, on aura peur qu’arrive la même chose en Europe. Une révolution non islamiste, montrant que le mal n’est pas l’islam mais l’économie et la gouvernance… que de dogmes en périls !

    6. Tout à fait, Lisztfr.

      N’oublions pas qu’un plan de déploiement de 50 000 militaires existe en France…

    7. @Lisztfr
      Bien d’accord avec vous et d’ailleurs si un des otages avait été le fils de notre président, est-ce qu’il aurait donné l’ordre d’attaquer? car enfin il ne faut pas être bien malin pour comprendre que ce genre d’intervention avait très peu de chance d’aboutir sans risquer la vie de nos deux malheureux et innocents compatriotes. Je trouve cela révoltant!

  14. C’est intolérable! La charge contre les banques est vraiment exagérée.
    Ce sont des bouc émissaires bien trop faciles.
    Sans elles pas de financement de l’économie, pas de croissance.

    Et puis elles ne sont pas aussi bad que ça et font même dans la philanthropie.
    Prenez par exemple tous ces clochards qu’elles hébergent gratuitement sur le pas de leur porte dans le confort douillet d’un tapis de sol, au pied d’un flamboyant guichet électronique, dans la quiétude chaleureuse d’un guichet automatique : cet homme endormi en position fœtale dans cette agence Caisse d’Epargne ce matin, sur son oreiller de poches plastiques.
    Et il sont toujours plus nombreux.
    Madame Lagarde devrait parler plus de cette belle générosité.

    1. Juste pour sourire (?), les premières lignes d’un article de The Independant de ce jour:

      « Barclays chief executive Bob Diamond today pledged to show restraint over banker pay, but told MPs big bonuses were here to stay if the sector was to succeed.

      The multi-millionaire banker, who took on the top job at Barclays on January 1, said the time for « remorse and apology » needed to be over to allow banks to support Britain’s recovery. « 

      1. Il a raison, on finit par en avoir marre : on ne peut pas ouvrir le journal ou tourner le bouton du poste de télé sans voir un banquier qui s’excuse. Ça suffit à la fin. Comme dit Warren Buffett : « La lutte des classes, c’est nous qui l’avons gagnée ! ». Maintenant, on passe à autre chose !

    2. Warren a raison, le capital a gagné toutes les batailles à ce jour,
      mais les plus grandes, comme par exemple
      en isolant et condamnant à la dégénérescence la révolution russe
      et celles qui en sont restées dépendantes.

      Mais le capital ne peut gagner la guerre qui l’oppose au travail, .
      On peut produire sans accumulation privée
      On ne peut accumuler du capital sans producteurs.

  15. nous avons le Japon qui va venir en aide a l’Europe donc on peut dormir tranquille tout va bien.

    les petits hommes jaune débarquent pour nous sauver. 🙂

  16. la chine et maintenant le japon veulent acheter des obligations européenne avec des dollars US ? ils nous viennent en aide ou bien ils souhaitent se libérer d’une monnaie à la déroute ils refourgue leurs papiers aux européen ? j’apprends que l’Iran n’accepte que l’or en monnaie de change est ce les prémices d’un crack du dollar

    1. Oui mais la vie n’est-elle pas qu’une illusion en philosophie asiatique, la virtualité des valeurs occidentales deviendra notre futur leçon.

  17. Le rêve américain.

    Résigné
    Comme dans une tempête de neige
    Alors qu’en plein air quand le vent vient du sud
    Et qu’il traîne avec lui l’âcre haleine d’un vautour
    Mon peuple
    Enfermé, asphyxié, aspire le grand rêve
    Le mensonge toxique parvenu d’Holywood.

    Entre quatre murs cimentés par la peur
    Il espère surtout que ce sera bien comme ça
    Hommes d’affaire, vedettes…millionnaires bileux
    Et les horizons bleus qui s’accrochent au ciel.

    Et Dieu…enfin revenu
    Du moins on l’annonce
    Il viendra demain vers la fin de l’aventure.
    Tant d’icône vertes de son visage informe
    Courent la planète qu’Il doit y avoir du vrai
    Tant de prêtres à bretelles
    Portent en mallettes ses consignes
    Avec le ciel promis et le bonheur peut-être
    Si, entre naître et mourir, l’alinéa marchandé
    Rapporte gros et laisse peu.

  18. Que le rêve s’éternise
    Et que la vie s’endorme
    Moi je déménage à l’endos du monde.

    Le fil rouge, le fil rouge…est la couture d’un mensonge si vaste qu’il nous a tous avalé.

  19. La Grèce a emprunté : ça a été un massacre.

    Mardi 11 janvier 2011 :

    Allemagne : taux d’intérêt pour les obligations à 6 mois : 0,480 %.

    France : taux d’intérêt pour les obligations à 6 mois : 0,555 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN6M:IND

    Et la Grèce ?

    Quel taux d’intérêt doit payer la Grèce pour un emprunt à 6 mois ?

    Réponse :

    Le 9 novembre 2010, pour un emprunt à 6 mois, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 4,82 %.

    Mardi 11 janvier 2011, pour un emprunt à 6 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,90 %.

    Plus les jours passent, plus la Grèce emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus la Grèce se rapproche du défaut de paiement.

    Le Figaro

    Heureusement, l’aveugle Japon va venir sauver la paralytique Grèce !

    Heureusement que le Japon ne sait pas quoi faire de son argent tellement il est riche comme Crésus !

    Heureusement, la dette publique du Japon n’est « que » de 200 % de son PIB !

    Heureusement, le Japon ne dépense « que » 60 % de ses recettes fiscales au paiement des intérêts de sa dette !

    Grâce au Japon, la Grèce est sauvée !

    J’éclate de rire !

    1. Bonsoir BA,

      Oui, la Grèce doit payer de + en + mais apparemment la presse bien pensante et le gouvernement grec s’enorgueillissent du taux de 4.90 % sur les emprunts à 6 mois.
      Mais comme vous dites, heureusement que Goldorak & Co sont la pour nous sauver.
      LOL.

      @+

    2. Ba, une question si vous voulez bien?
      Pourquoi la Grèce doit elle encore emprunter sur les marchés?N’ont’ils pas reçu leurs prêts fmi/eu??

    3. Bonsoir,

      La question de Dissy est pertinente et je me la posais depuis un certain temps.
      Pourquoi la Grèce qui a reçu l’aide du FMI et consoeurs afin d’emprunter sans passer par les marchés financiers retourne t’elle sur les marchés alors que l’emprunt FMI + Europe devait suffire ?
      Emprunter à un tel taux signifie avoir le couteau sous la gorge !!
      A t’elle déjà utilisé ses lignes de crédit auprès du FMI ?

      Il y a quelque chose qui m’échappe.
      Merci pour vos éclaircissements.

    4. Dissy.
      Les prêts reçus sont pour rembourser les dettes (ou les intérêts…). Les emprunts sont pour les dépenses courantes. (cigares, réceptions, salaires des politiques, avions privés, gardes du corps, espionnage intérieur, instituts de sondage, presse, télévision, corruption, religion,…)

    5. Dissy pose la question qui tue :

      « Pourquoi la Grèce doit elle encore emprunter sur les marchés? N’ont’ils pas reçu leurs prêts fmi/eu?? »

      Toute la tragédie grecque est dans cette question.

      Plus largement, toute la tragédie des cinq Etats européens est dans cette question.

      Dissy pose LA question qui montre l’horrible réalité : nous pouvons comparer ces Etats européens à une voiture. Dans plusieurs Etats européens, le moteur économique a explosé. Le moteur de la voiture a explosé.

      Les dirigeants politiques de ces Etats veulent faire redémarrer leur voiture, mais ils n’ont toujours pas compris que le moteur économique avait explosé. Ils continuent à emprunter sur les marchés internationaux pour obtenir de l’argent, … ou du gasoil dans ma comparaison.

      Si les dirigeants politiques continuent à s’endetter pour avoir du gasoil, ils vont pouvoir verser des centaines de litres de gasoil dans le réservoir, mais la voiture ne redémarrera pas. Le gasoil débordera du réservoir, le gasoil tombera par terre, le gasoil s’évaporera, mais la voiture ne redémarrera pas.

      Et à la fin, le propriétaire de la voiture aura tout perdu : le moteur, la voiture, l’argent, tout.

      Ce spectacle tragique a quelque chose de grotesque, de ridicule : leurs efforts sont vains, leurs efforts sont désespérés, mais ils font tellement de …onneries que ça en deviendrait presque drôle.

      A la fin, ce ne sera pas drôle du tout : les peuples vont morfler.

    6. Parce qu’en ce moment, pour la Grèce, réussir à lever des capitaux à moins de 5% sur les marchés, même à 6 mois, est une façon de rester en vie, de sonder les marchés et d’envoyer un message à la zone euro. Même s’ils raccourcissent la maturité moyenne de leur dette globale c’est un bon test. Et si dans 6 mois le remboursement ne pose pas de problème ils pourront « peut être » lever moins cher et plus long puis retrouver progressivement de l’autonomie.

    7. @dissy
      Parce que les dépenses du gouvernement sont égale aux revenus du secteur privé.
      Il faut bien comprendre que les déficits correspondent au capital/quantité de monnaie présent dans l’économie.
      Le secteur privé n’a pas d’argent tant que l’État ne l’a pas dépensé (émis).

      Supposez que l’économie soit faite de deux personnes, l’une d’elle est le gouvernement et l’autre est le secteur privé (non-gouvernement).
      Si le gouvernement a un budget en équilibre (il dépense 100 dollars et taxe 100 dollars) alors l’accumulation (épargne) de la monnaie fiduciaire (fiat) par le secteur privé est zéro pendant cette période et le budget privé est aussi en équilibre.

      Disons que le gouvernement dépense 120 dollars et que les taxes sont toujours de 100 dollars, alors l’épargne privée est de 20 dollars et peut être investi en actif financier (obligations, assurance-vie, etc).
      Les 20 dollars qui ne sont pas taxés sont émis par le gouvernement pour couvrir ses dépenses additionnelles.
      Le gouvernement peut décider d’émettre une obligation qui rapporte des intérêts pour encourager l’épargne mais opérationnellement, le gouvernement n’a pas besoin d’émettre de la « dette » (obligations) pour financer son déficit.
      Et le déficit du gouvernement de 20 dollars est exactement l’épargne du secteur privé de 20 dollars.

      Maintenant, si le gouvernement continue dans cette veine, l’accumulation de l’épargne privée sera égal au déficit budgétaire cumulé.
      Cependant si le gouvernement décide d’avoir un excédent budgétaire (disons qu’il dépense 80 et taxe 100) alors le secteur privé devra au gouvernement un payement net de taxe de 20 dollars et aura besoin de vendre quelque chose au gouvernement pour obtenir les fonds.
      Le résultat est que le gouvernement en général rachète les obligations qu’il a vendu auparavant au secteur privé. Le besoin de financement net du secteur privé suscite la réponse correcte du gouvernement via le taux d’intérêt (le rachat d’obligations par la banque centrale sont transformées en liquide–> ces réserves sont maintenu dans le système bancaire et permettent la baisse du taux d’intérêt du a la compétition inter-bancaire).
      La crise financière étant passée par la, les banques ne peuvent pas fournir les actif financiers nécessaire au secteur privé (crédit).

      En conclusion, l’excédent budgétaire du gouvernement force le secteur privé a l’endettement au profit des banques ou plonge l’économie en dépression par manque d’actifs financiers.
      Vous voyez bien que ce qui saigne les populations et étouffe la demande n’est pas le déficit, mais le manque de déficit.

      En tant que pure question de fait, le déficit budgétaire annuel est égal, au centime, au total des obligations d’état, réserves bancaires et des liquidités en circulation.
      Et le déficit budgétaire accumulé – la dette totale – est égal aux obligations d’état, réserves bancaires et des liquidités en circulation, au centime.

      Plus le gouvernement réduit le déficit (ses dépenses) et affame le secteur prive d’actifs financiers (monnaie), plus le déficit augmente via les stabilisateurs automatiques (baisse de l’activite economique puis baisse des revenus de l’impôt et augmentation des payements de l’assurance chômage).

    1. Ha non non, Dissy.
      Je ne suis pas du tout d’accord avec le score. Car l’équipe est complète :
      Banksters-cameron : 10 Peuple 0

  20. Humour:

    Les Estoniens se chauffent avec leurs anciens billets de banque

    mardi 11 janvier 2011, 17:13
    Après leur passage à l’euro le 1er janvier, les Estoniens ont eu l’idée d’utiliser les vieux billets de banque de leur ancienne monnaie nationale comme combustible de chauffage pour leurs maisons. « Les couronnes estoniennes, collectées avec le passage à l’euro, ont d’abord été coupées en morceaux, puis comprimées, pour servir de combustible à la centrale de cogénération d’Iru qui assure le chauffage de certains quartiers de Tallinn », a déclaré mardi à la presse un responsable de la banque centrale d’Estonie, Rait Roosve. lesoir.be

  21. Etonnant « comming out' » d’Alexandre Jardin sur FR Inter, concernant l’implication de sa famille dans la collaboration. La droite maurassienne … pour qui la nation est sacrée. Il y a un gros débat à ce sujet, entre Pierre Assouline qui a encensé le gr père Vichiste de A Jardin, dans le fig et lemonde.

    1. On peut appeler cela « l’heure de vérité », ce moment se présente un jour, il faut alors choisir son camps!
      Le livre d’Alexandre Jardin est probablement l’expression d’un de ces moments là, ça n’a rien d’innocent et ce n’est pas sans conséquence. A cette croisée des chemins, les voies ne sont plus les mêmes.

    2. L’historien Jean-Pierre Azéma, contrairement à Pierre Assouline, semble apprécier ce livre d’Alexandre Jardin ( en rappellant quand même qu’il s’agit d’un roman, pas d’un travail de recherche historique). On n’a pas fini de remuer la tambouille nauséabonde de cette période. La mémoire de nos pères, de nos grands-père… pas toujours facile à ingurgiter.

  22. @François Leclerc
    « Quant au marché obligataire, il a continué à se tendre en dépit d’achats estimés massifs d’obligations portugaises par la BCE. »

    Une idée qui me vient, vous remarquerez que la BCE intervient plutôt en fin de journée pour acheter des obligations quand en fait les taux se sont déjà envolés or si les taux s’envolent c’est que les vendeurs (les créanciers ) perdent de l’argent et que la BCE fait de très bonnes affaires puisqu’elle achète des obligations en dessous de leur valeur d’émission. Bref nous assistons de fait à une restructuration des dettes souveraines à la charge exclusive des créanciers, créanciers qu’on entretient pour se faire dans un climat de peur de défaut de paiement.. ensuite on peut faire confiance à nos dirigeants pour trouver une solution pour financer ces Etats et les empêcher de sortir de la zone euro.
    Ce n’est qu’une idée…

    1. Bonjour Jeanne,

      La sacro sainte croissance !!!!!! Tous ces gens n’ont rien d’autre à proposer.

      Tous les politiciens et autres qui se sont couchés devant la finance devraient pouvoir être traduit devant un tribunal de salut public pour haute trahison envers leur peuple.

      Nous serons de toute façon bientôt tous rattrapés par la réalité des contingences matérielles et les limites de notre petite planète.
      Actuellement, nous pouvons comparer l’espèce humaine à une boite de Pétri.
      Il y a un siècle population mondiale 1.7 Milliard
      Aujourd’hui population mondiale 6.9 Milliards.

      En toute honnêteté, pensez-vous vraiment que nous pouvons continuer à ce rythme?
      Ceux qui n’ont que le mot « croissance » à la bouche ne pense qu’à leurs intérêts et certainement pas aux autres.
      Sauf à changer drastiquement et rapidement, l’espèce humaine est condamnée.
      Cordialement.

    2. Je ne suis pas convaincue par les propos de Roubini, simplement je donne le lien car il me semble venir jouer les cassandre. Quant à vivre en harmonie avec la nature, comme vous semblez le proposer, j’en suis sans aucun doute. Sur ce blog on voit que la Upper Middle Class commence enfin à se réveiller, mais quant à la Lower Middle Class, ca fait déjà 15 ans qu’elle sait ce que veut dire « travailleur pauvre » ou impossibilité de se loger en France. Tout cela dit sans fatalité bien sûr.

  23. Décidément, la question de Dissy a l’air fondamentale : « Pourquoi la Grèce doit elle encore emprunter sur les marchés? N’ont’ils pas reçu leurs prêts fmi/eu?? »

    Je vais essayer de répondre concrètement : la Grèce doit encore emprunter sur les marchés parce que les dirigeants politiques grecs ONT DECIDE que la Grèce, pour se financer, était obligée d’emprunter sur les marchés.

    Ce n’est pas une fatalité, comme par exemple la mort.

    Ce n’est pas une malédiction divine envoyée sur le peuple grec par le dieu Zeus.

    Mais en revanche, c’est UNE DECISION DES DIRIGEANTS POLITIQUES GRECS.

    Autrement dit : c’est UN CHOIX POLITIQUE QUE FONT LES DIRIGEANTS POLITIQUES GRECS.

    Concrètement : les dirigeants politiques grecs partisans du « oui » aux traités européens font une triple erreur.

    1- Première erreur : les dirigeants politiques grecs partisans du « oui » sont persuadés que les pays européens peuvent avoir la même monnaie.

    2- Deuxième erreur : les dirigeants politiques grecs sont persuadés que l’Etat grec, pour se financer, doit emprunter sur les marchés internationaux.

    3- Troisième erreur : les dirigeants politiques grecs n’ont toujours pas compris que la banque, le crédit, la monnaie sont des services publics. Les dirigeants politiques grecs n’ont toujours pas compris que la banque, le crédit, la monnaie doivent être un monopole d’Etat.

    Conclusion :

    Mesures politiques concrètes à prendre d’urgence : la banque, le crédit, la monnaie grecs doivent être contrôlés par le pouvoir exécutif grec, et par personne d’autre.

    Cela implique le retour à la monnaie nationale grecque, la drachme. Cela implique la nationalisation des banques grecques. Cela implique le financement de l’Etat grec par la Banque Centrale grecque, qui sera placée sous les ordres du pouvoir exécutif grec.

    Conclusion numéro 2 : pour la France, je pense exactement la même chose (dans les lignes ci-dessus, vous pouvez remplacer l’adjectif « grec » par l’adjectif « français » : ça marche aussi).

  24. Onubre…
    Tu fais autant de fautes que moi…

    « Daily Treasury Statement qui est oublié plusieurs fois par mois »
    Faut porter plainte pour abandon au commissariat.

    « On peut à ce titre regarder le gonflement de la dette fédérale et des besoins de financement du Trésor comme l’expression quantitative de cet évitement dilatoire de la dépression; »

    C’est complètement ça.
    Et ce ne sont que des chiffres officiels… et sans tenir compte de toutes les dettes locales.
    Merci Onubre.

  25. – Emprunt à 3 ans :

    Pays-Bas : taux d’intérêt pour les obligations à 3 ans : 1,158 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GNTH3YR:IND

    Allemagne : taux d’intérêt pour les obligations à 3 ans : 1,314 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR3:IND

    France : taux d’intérêt pour les obligations à 3 ans : 1,480 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN3:IND

    Et le Portugal ?

    Mercredi 12 janvier 2011, pour un emprunt à 3 ans, le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 5,396 % (contre 4,041 % lors d’une opération similaire en novembre dernier).

    – Emprunt à 9 ans :

    Allemagne : taux d’intérêt pour les obligations à 9 ans : 2,934 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR9:IND

    Pays-Bas : taux d’intérêt pour les obligations à 9 ans : 3,039 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GNTH9:IND

    France : taux d’intérêt pour les obligations à 9 ans : 3,249 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN9:IND

    Et le Portugal ?

    Mercredi 12 janvier 2011, pour un emprunt à 9 ans, le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 6,716 % (contre 6,806 % lors d’une opération similaire en novembre dernier).

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